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Histoire de la vigne et du vin

Le petit dico viticole

Ampélographie
Oenologie

L’histoire de la vigne et du vin en Valais date d’il y a fort longtemps, puisqu’on retrouve des traces de culture de vigne dès environ 800 avant Jésus-Christ dans notre région. Ces vignes ont probablement été introduites par les voisins tessinois et nord-italiens, avec qui les haut-valaisans de l’époque avaient de bonnes relations.

A cette époque, nous ne trouvons toutefois pas de traces de vinification, ce qui laisse penser que le vin consommé était autrefois importé dans notre canton. La consommation de ce produit était bien ancrée durant l’Âge de Fer, comme en témoignent les gobelets et les vases « a trottola » retrouvés datant des années 600 à 15 avant Jésus-Christ.

A l’Époque Romaine (jusqu’en l’an 475), des objets retrouvés et des représentations montrent que le vin est apprécié en Valais. Il n’est alors plus seulement réservé aux élites. Ce produit est surtout importé des pays bordant la Méditerranée dans un premier temps. Puis, dès le 2ème siècle, des serpettes retrouvées montrent que la culture s’intensifie également dans cette région.

Des vignes en terrasse

Durant le Moyen-Âge et en particulier dès l’an 1000, les vignes sont organisées, surveillées et cultivées « dans les règles de l’art ». Certaines sont mêmes équipées de clos et de pressoirs. Ce sont à cette époque surtout les Seigneurs qui possèdent les terres et les parcelles, mais les familles paysannes qui les cultivent (contre paiement du cens annuel). Le vin est alors un produit alimentaire, dont la culture sert à subvenir aux besoins d’une famille ou d’une communauté. Le commerce du vin apparaît timidement dans les siècles suivants, en particulier pour approvisionner les auberges et tavernes locales.

Après la Guerre du Sonderbund (1847) et la création de la Confédération Helvétique, on observe un essor commercial de la vigne et du vin. Des familles aisées et des investisseurs vaudois rachètent les terres viticoles du canton et créent les premières entreprises de ce secteur. L’arrivée du train dans la plaine du Rhône en 1860 permet de développer le commerce de ce produit. Durant la même période, l’endiguement du Rhône permet d’accroître les surfaces de culture et la viticulture devient la première branche de l’agriculture valaisanne.

Durant la deuxième moitié du 20me siècle, la production est mieux organisée et le commerce se développe fortement. C’est durant ces années que l’on voit l’introduction d’une politique viticole fédérale, plutôt protectrice. La production s’industrialise, la vendange paie… Si bien que pour certains, le rendement est plus important que la qualité du vin. Cette façon de voir les choses débouche sur une crise de surproduction en 1982.

Suite à ces déboires, l’Appellation d’Origine Contrôlée est mise en place en 1991. La vision change et la qualité devient alors un objectif central. Le but est de revaloriser les cépages autochtones, de mettre en valeur le terroir valaisan et de sauvegarder le patrimoine paysager.

De nos jours, la vigne et le vin demeurent un élément important du patrimoine valaisan. Comment se représenter, en effet, le Valais sans ses vignes en terrasse ensoleillée, ses caves historiques et ses bouteilles de vin dégustées lors de diverses occasions ?

Vous désirez en savoir plus sur le patrimoine valaisan lié à la vigne et au vin ? N’hésitez pas à commander l’ouvrage de référence « Histoire de la vigne et du vin en Valais, des origines à nos jours » ici ou à visiter l’exposition permanente à ce sujet au Musée du Vin à Salgesch.